À Ciel Ouvert TV – Rencontre avec Aurélie Chalbos
Rencontre entre Aurélie Chalbos, présidente d'À Ciel Ouvert Paris et co-fondatrice d'À Ciel Ouvert TV et Alain Chevillat, président de l'Université À Ciel Ouvert. Thérapeute et coach professionnel, anciennement ingénieur dans l’aérospatial, elle partage à cœur ouvert la genèse d'À Ciel Ouvert TV depuis la Cité des Consciences, au cœur de l’île-de-la-Cité.

Alain Chevillat : Chère Aurélie, tu diriges avec Antoine la Cité des Consciences, le lieu d’À Ciel Ouvert à Paris. Tu es aussi vice-présidente de l'Université À Ciel Ouvert et vous êtes sur le point de lancer la chaîne À Ciel Ouvert TV. J'aimerais que tu nous parles un petit peu de toi… Pour commencer, quelle a été ta première passion dans la vie ?

Aurélie Chalbos : Merci Alain pour ta confiance dans la vice-présidence de l'Université À Ciel Ouvert et dans l'ouverture du centre À Ciel Ouvert à Paris, qui est maintenant une antenne rayonnante au cœur de l'île de la Cité. J’étais toujours passionnée par le ciel, les yeux émerveillés à l’appel des étoiles. Depuis aussi loin que je me souvienne, je voulais toucher ce ciel, m'envoler, ouvrir mes ailes ! Très jeune, j'ai pressenti qu’il y a aussi un ciel intérieur que je croyais trouver dans l'Égypte ancienne, ainsi que dans les anciennes civilisations. Leur mythologie nourrissait mon âme. Je me sentais chez moi, en intimité avec leur univers, leurs héros étaient bien vivants dans mon cœur. J’ai voulu être égyptologue, archéologue, pour découvrir leurs secrets… Ensuite j'étais fascinée par la Chine, par les arts martiaux internes chinois, par l’approche spirituelle de l’Extrême Orient. Je cherchais mon maître dans les arts martiaux, j'ai commencé par le Tae Kwon Do, le Karaté… Je voulais défier la gravité.

C'est ce qui t'a conduit dans les fusées qui partent vers les étoiles, et c’est pourquoi tu es devenue ingénieure dans l'aérospatiale ?
En effet, j’ai tant aspiré au ciel que j'ai eu le brevet de pilote à 17 ans, pour chatouiller les nuages, avant de commencer à conduire une voiture… Encore à l’époque j'hésitais entre l'aérospatiale et la physique des particules, pour m’aventurer dans l'infiniment grand ou l'infiniment petit. Et j’ai choisi le ciel infini. J’ai fait mes études à Annecy, certains de mes professeurs venaient du CERN à Genève, où les recherches très poussées allaient révéler la connexion secrète entre l’énergie et la matière. Pour explorer ces questions dans mon corps, j’ai intensément pratiqué le Qi Gong, Tai Ji Quan, Bagua Zhang et étudié la Médecine Traditionnelle Chinoise avec Kunlin Zhang.

Quel est le chemin qui mène de l’aérospatiale au Qi Gong et à l’Université À Ciel Ouvert ?
Mais ces domaines sont intimement reliés ! En profondeur, les questions essentielles qui me taraudaient, étaient « Qui je suis, d'où je viens, où je vais, qu’est-ce que je fais de ma vie ? » Et personne dans mon entourage ne pouvait m’aider. Enfin j’ai atterri à l’Université À Ciel Ouvert, et j’aurais tant aimé rencontrer tous ces êtres flamboyants beaucoup plus jeune...

Et maintenant que tu as ouvert une antenne parisienne d’À Ciel Ouvert, quels sont vos projets à la Cité des Consciences ?
Je suis à l’écoute de ce que ce lieu attend de nous. Nous sommes sur l'île-de-la-Cité, aux pieds de Notre Dame, au cœur de l'enceinte des remparts de l'ancienne Lutèce, dans le quartier des anciens alchimistes où l'énergie cosmo-tellurique est particulièrement forte. Nous sommes dans une ancienne maison de chanoines, entourés par la Seine dont je sens la force féminine guérisseuse. C’est un haut lieu de prières et de méditations depuis des siècles. Notre intention est d'être un espace d'éveil qui accueille ceux qui ont soif de l’essentiel. Nous leur proposons des rencontres avec des êtres spirituels engagés, et des pratiques qui les aident à trouver leur propre chemin, leur tâche, leur mandat céleste. L’Université À Ciel Ouvert offre depuis des décennies des lieux exceptionnels pour des stages, des retraites, de rencontres à cœur ouvert comme Chardenoux, Pierre Châtel, le désert... Ces endroits sont un peu retirés du monde, et notre choix pour la Cité des Consciences est d’être présents en pleine ville, au cœur de Paris.

Pour ce travail, il faut être soi-même très centrée, très engagée et très forte intérieurement… Tu sens ça à ton âge ?
J'ai 33 ans, c'est un bel âge pour la crucifixion et la résurrection. J’ai vécu une sorte de crucifixion intérieure, quand en tant qu’ingénieure dans l'aérospatiale, je me suis rendue compte que je suis un pur produit du système, avec une carte de visite parfaite, un CV idéal pour que mon entourage soit fier de moi. Une jeune femme qui pilote des avions, qui envoie des fusées dans l'espace, cela fait rêver tout le monde. Mais bizarrement, plus je « réussissais » socialement, plus je me sentais intérieurement vide. Je vivais de l’image enchantée que l’extérieur me renvoyais, mais cela ne nourrissait pas mon ciel intérieur. Je sentais à quel point la vie est précieuse et sacrée, que chaque seconde est un cadeau du Ciel. Je ne me sentais plus à ma place et je bouillonnais d’impatience de trouver ma vraie mission. Le fossé se creusait de jour en jour ; ce que l'extérieur me renvoyait de moi n’était plus aligné avec ce à quoi j’aspirais intérieurement. J’étais écartelée et je suis arrivée à un point où je n'en pouvais plus.

Et la résurrection ?
Mon ciel a commencé à s’éclaircir par la pratique du Qi Gong et l’apprentissage du massage Tuina avec Kunlin Zhang, qui m’a permis d’entrer dans une relation énergétique avec mon corps. J’ai alors découvert que tout est beau et vivant sur Terre. Par un autre rapport au toucher, ma vision s’est élargie à d’autres médecines, je me sentais responsable de ma santé. Toute épreuve est un cadeau qui permet de me remettre en question et aller vers le nouveau. Le mal est « Le bien en formation, mais pas encore prêt » comme le rappelle l’Ange dans Dialogues avec l'Ange.

Par le tango, tu as accompagné des dirigeants pour mieux collaborer dans leur entreprise et tu animes des stages à Chardenoux, dont « Dialogues avec l’Ange et Tango » avec Marguerite Kardos, c’est vraiment pour apprendre le tango ?
Je n'apprends le tango à personne, ma vocation n’est pas de transmettre une technique de danse. Mais plutôt de permettre une connexion de soi à soi, de soi à l’autre, par l’expérience du tango, qui pour moi est spirituelle. C’est l’être humain qui me passionne, qu’il soit dirigeant ou pas, peu importe, c'est un être en chemin, un cœur qui s'ouvre, et que la rencontre avec l'autre va pouvoir aider à se rencontrer lui-même. Cette rencontre intime avec soi-même dans la danse, je l’ai vécue plusieurs fois, ce sont des moments de grâce. Vivre cela avec un inconnu que je ne reverrai probablement pas, que nos âmes, nos cœurs puissent se rencontrer dans un au-delà de nous, formant une unité dansée, c’est une expérience inoubliable… Ce n’est pas moi qui dansait, j’étais dansée, je ne sais plus quelle était la musique, je ne sais plus ce que mon corps faisait, je ne sais même plus si mes pieds touchaient terre ! Cette danse est un état de grâce, de communion, parce qu'il y a un abandon et un oui à l'autre et au grand Autre, que le tango permet par cet abrazo : je t'accueille, je te dis « oui, viens dans mon espace » et l’on va se guider par le cœur. Le tango est un moment d'ouverture, d'envie de dire « OUI ! » à être présent, de se donner complètement pour oublier même que l’on danse ensemble.

Je sais que tu as reconnu un enseignement de Feu dans les Dialogues avec l’Ange, et que tu as suivi plusieurs stages avec Marguerite Kardos. Peux-tu nous en parler ?Oui, ce sont les Anges qui ont permis notre rencontre avec Marguerite à Paris, et qui m'ont ensuite amenée jusqu'à Chardenoux pour faire un stage avec elle, et te rencontrer au sein de l’Université À Ciel Ouvert. J'ai découvert ce livre grâce à un ami avec qui je pratique le Qi gong... Quand il a prononcé Dialogues avec l'Ange dans la conversation, j'ai senti un appel ! Pourtant, j'avais une toute autre idée des anges auparavant. À l'époque, j’étais dans la représentation de l'ange gardien aux fesses roses que l'on voit dans les tableaux de la Renaissance... Je me suis donc précipitée à la librairie, j’ai dévoré le livre, je brûlais complètement, le feu de l’Ange unifiait soudain en moi toutes les approches traditionnelles que j’avais explorées. J’étais instantanément reliée à l'histoire des 4 messagers et particulièrement de celle de Gitta Mallasz, qui nous a permis de tenir dans nos mains ce livre de témoignage spirituel authentique. C'est incroyable que ces entretiens, qui se passaient pendant la deuxième guerre mondiale, nous parlent autant aujourd’hui. Ils sont d’une telle actualité ! Mon enthousiasme m’a amené à proposer aussi des rencontres mensuelles autour des Dialogues avec l’Ange. Ce message universel, publié en 22 langues qui a fait le tour du monde, est pour moi la spiritualité qui s’adresse à notre époque de transition.

Vraiment ?
Oui ! J’aime sa grande poésie et l’exigence des anges ! Parfois il suffit que j’ouvre le livre, et le passage sur lequel je tombe me recentre et m'aligne instantanément. J'ai l'impression que le livre a été écrit pour moi. Et le cadeau inespéré, c'est de rencontrer Marguerite, un témoin vivant qui a connu celle qui a reçu l'enseignement. Car, non seulement elle a connu Gitta, mais en plus elle a participé activement pendant de nombreuses années à la traduction et continue à diffuser cet enseignement partout dans le monde avec ADDA, son Association pour la Diffusion des Dialogues avec l’Ange que j’ai rejoint depuis. Elle le vibre tellement, que j’ai l’impression de sentir la présence de Gitta à travers elle. Quelle chance d’avoir pu la rencontrer, si naturellement et simplement, lors des stages organisés par l’Université À Ciel Ouvert.

Est-ce que cet enseignement te donne une force intérieure ?
C'est l’une de mes nourritures quotidiennes qui attise mon feu intérieur. Dans l’histoire de Dialogues avec l’Ange, chacun rencontre son Maître intérieur, qui se révèle être un Ange. D’après Gitta : « l’Ange est ma moitié vivifiante, et moi je suis sa moitié vivifiée. Il est mon corps de Lumière, et moi, je suis son corps de matière. » Quelle responsabilité ! Je me sens engagée par l’Ange au service du Vivant. J'ai toujours été très engagée contre les injustices, et maintenant je me sens guidée à construire le Monde nouveau, dans une mystérieuse collaboration avec l'invisible.

Tu es déjà bien engagée avec À Ciel Ouvert Paris à la Cité des Consciences, au cœur de Paris, et tu veux porter le message plus loin ! Alors tu lances une chaîne de diffusion par Internet… C'est une grande aventure, ça aussi !
Oui, j'ai toujours désiré invoquer un autre monde possible, et À Ciel Ouvert TV ouvrira nos ailes vers une communication encore plus intense avec le monde entier. Toi, tu souhaites depuis plus d’un demi-siècle « Faire savoir que CELA existe » et cet élan t’a poussé avec Évelyne à créer votre œuvre, qui m’a énormément touchée lors de notre rencontre à Chardenoux. Car, dès mon plus jeune âge, j’avais ce pressentiment d’unité, d’un essentiel qui nous unit. Je voulais rassembler des témoignages de ceux qui proposent des alternatives, des héros anonymes, autant que des grands sages. Je nommais cette collection de témoingagnes « Positifs » ou « Optimistes » à l’époque, pour être au-delà des religions. Une fois que l'on a goûté à cet essentiel, ce hors temps à l'intérieur de soi, nous sommes portés. L’expérience Je Suis, je l'ai vécue dans plusieurs retraites intensives de Qui suis-je ? avec Nanna Michaël, et je ne peux plus revenir en arrière. Cette force, cet axe en moi, cet espace intouchable a une saveur immuable et je ne peux plus l'ignorer.

Il y a une phrase célèbre qui m'a porté : « Je ne suis pas de ce monde, je suis dans ce monde » et ça change tout. Je ne suis plus révolté et je fais ma part pour faire savoir qu'il y a autre chose…

Merci Alain de ce partage, cette phrase est si juste ! Moi je suis heureuse d’être incarnée et vivre dans ce monde, dans le visible je suis au service de l’invisible. On se reconnait au premier regard avec ceux qui sont reliés. Au sein d’À Ciel Ouvert, je découvre avec joie que nous appartenons à une famille spirituelle où l’on se comprend par le cœur.

Alors, À Ciel Ouvert TV c'est faire passer le message d’À Ciel Ouvert plus largement ?
Oui ! Pendant le confinement, nous avons organisé de nombreuses rencontres en ligne, ainsi qu’un grand forum « Consciences du Futur » qui a intéressé pendant trois jours un très large public du monde entier. L’avalanche des témoignages de gratitude nous a révélé à quel point notre époque a besoin de soutien, d’un regard sain, verticalisant sur l’évolution de notre humanité. L’avantage de ce format est de rendre accessible en permanence les projets d’un Monde Nouveau sur tous ces aspects (éducation, santé, écologie …). C’est important de faire connaitre et prolonger la parole des intervenants d’À Ciel Ouvert, faciliter la « contagion » de cet essentiel, révéler et diffuser des nouveaux paradigmes au service d’un futur relié au sacré. Y a-t-il d’outils plus modernes que les vidéos accessibles en permanence, pour nourrir et rassembler ceux qui ont foi dans le Tout-Possible, qui ne demande qu’à se réaliser à travers nous ? L’épreuve que l’humanité traverse peut devenir un tremplin pour s’élancer vers une verticalisation de l’évolution. Je sens bouillonner et émerger irrésistiblement l’éveil des consciences, avec une nouvelle exigence. Je suis heureuse de vivre dans notre époque, qui est décisive pour un choix à la fois individuel et collectif, qui mène soit à la destruction, soit à la transformation. En tant que scientifique, je me sens responsable de tisser des liens entre Science et Conscience, entre recherches en pointe dans la physique quantique et la spiritualité, l’art sacré et tant d’autres domaines qui aspirent à s’unir dans l’essentiel. Individuellement, mon choix est fait dans une sobriété heureuse. Mais, collectivement, serait-t-on assez nombreux pour incarner un être Humain debout, vertical, pas qu'horizontal se contentant de consommation, de pouvoir, de l’avoir, de domination, en tant que prédateur et pilleur de la planète ? Ce confinement nous a poussé à organiser ce grand forum en ligne. Vos trente-cinq Forums extraordinaires nous ont inspiré et, du fond du cœur, nous avons dit OUI ! L’humanité est dans un moment décisif et je sens que ma part de colibri, ma tâche, c'est aussi d'ouvrir cet espace en ligne.

C'est un nouveau défi ?
Exactement ! Nous allons diffuser des rencontres vivantes en direct, des films, des reportages réalisés par À Ciel Ouvert Paris, ainsi que tous les trésors accumulés dans vos archives d'À Ciel Ouvert et de Terre du Ciel. C'est important de garder l'essentiel de ces rencontres, en mariant le spirituel et la technologie, dans un espace numérique « sacré », pour être à la fois dans l’éternel et fils de son temps.

Le lancement de la chaîne est prévue pour le 1er octobre… Tu vas également animer le prochain Forum du 7-9 novembre à Aix-les-Bains, donc c'est toi qui sera sur scène ; moi, je serai dans les coulisses et je vais me reposer. Tout continue et je suis très heureux de cette avancée des choses. Tu es solide et en compagnie d'Antoine, vous portez bien tout cela. Bravo et très très bonne chance !Merci pour ta confiance, pour tout ce que tu as accompli avec Evelyne, merci pour ces lieux qui permettent de belles rencontres, merci de permettre ce tissage de liens dans un espace où l'on est hors du temps. Merci à toute l’équipe qui œuvre pour que l'Université À Ciel Ouvert fonctionne à transmettre un message constamment actuel et vivifiant pour notre époque.

Alors, envoie ce message dans le monde entier avec À Ciel Ouvert TV !

Propos recueillis par Alain Chevillat en juillet 2020.

Pour en savoir plus :

Article paru dans la revue Sources numéro 50

Édité par l'Université À Ciel Ouvert

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